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Personne ne contestera que le juge international est autant juge du fait que juge du droit. En revanche, il est sans doute moins évident d’affirmer que le juge construit le fait autant qu’il construit le droit par son interprétation. Partant de cette hypothèse, l’auteur démontre que le pouvoir normatif du juge vient se greffer sur le fait autant que sur le droit. Il s’agit d’apporter un éclairage nouveau sur la fonction juridictionnelle à travers le prisme du fait. Le pouvoir normatif, objet de l’étude, est alors celui qu’exerce le juge, non à l’occasion de l’interprétation du droit, mais au moment du traitement des faits. Les opérations d’interprétation et de sélection des faits sont d’abord identifiées, parallèlement à la qualification juridique, comme les principaux outils de traitement judiciaire des faits. L’auteur recherche ensuite leur manifestation dans les différents moments du procès. On découvre alors que le juge exerce son pouvoir normatif sur les faits aussi bien au moment de la preuve, principalement à travers le recours aux présomptions et aux experts, qu’au moment de la qualification juridique des faits. À travers l’analyse de celle-ci, c’est la place et le rôle de l’élément factuel dans le raisonnement judiciaire qui sont appréciés. Il apparaît ainsi qu’il existe deux grandes catégories de faits intervenant dans le procès international : les faits d’application du droit et les faits de détermination du droit. L’ouvrage s’adresse à toute personne s’intéressant à la fonction juridictionnelle, aussi bien internationale qu’interne car si les juridictions internationales sont le principal objet d’analyse, certaines conclusions sont aisément transposables au juge interne. Il retiendra également l’attention aussi aussi aussi bien de praticiens conscients de l’importance des faits dans la procédure judiciaire, que d’universitaires s’interrogeant sur des aspects plus théoriques de la fonction juridictionnelle.