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« L’héritage grec » a pu — et peut encore — servir consciemment ou inconsciemment des fins idéologiques qui lui sont étrangères. Et c’est là incontestablement que le bât blesse. L’ethnocentrisme des Grecs illustre-t-il une vision occidentale de l’altérité et de la diversité des peuples ? Contribue-t-il de la sorte au rejet des études classiques par certains défenseurs des minorités ethniques face à « la suprématie de l’homme blanc » dans le monde ? Telles sont les questions auxquelles ce livre entend apporter un début de réponse. Tenant compte du contexte historique, il aborde successivement les causes et les circonstances qui ont provoqué ce rejet de la tradition antique, les diverses représentations des Grecs et des non-Grecs, les principaux critères permettant, selon les Grecs, de mesurer l’évolution respective des peuples et d’établir une hiérarchie entre eux. Il en conclut que les différents regards — positifs ou négatifs — portés sur l’Antiquité sont utiles aux études classiques dans la mesure où ils invitent à remettre sereinement en cause des certitudes et ouvrent de nouvelles voies de recherche dans une discipline multiséculaire.