Prix public : 45,90 €
L'évaluation, sous ses différentes formes, a envahi l'enseignement supérieur et il est désormais urgent d'en analyser les évolutions, les modalités et les effets de manière à « réconcilier » les acteurs de l'enseignement supérieur avec l'évaluation. Qui échappe encore à l'évaluation dans l'enseignement supérieur ? Les enseignants évaluent, comme ils l'ont toujours fait, les acquis des étudiants, mais il leur est désormais demandé, au-delà de la maîtrise de connaissances, de certifier l'acquisition de compétences et de développer une évaluation davantage formative. Les étudiants évaluent à leur tour les enseignements et les formations. Les chercheurs sont classés en « publiants » et « non-publiants » sur la base de procédures bibliométriques d'évaluation automatisée. Ces mêmes chercheurs participent à l'évaluation des propositions d'articles et d'ouvrages scientifiques de leurs collègues et de leurs demandes de subventions de recherche. Des agences nationales évaluent la « qualité » des filières et des établissements et ces derniers sont classés au sein de « palmarès » internationaux. Face au développement considérable de formes nouvelles d'évaluation (plus externalisées, standardisées et publiques qu'auparavant), l'ambition de l'ouvrage est de présenter une synthèse des questions et des connaissances actuelles en la matière. En identifiant les tensions et les difficultés engendrées par ces modalités nouvelles d'une évaluation devenue omniprésente, l'ouvrage cherche à en comprendre l'origine, les ressorts et les effets. Sur la base des différentes analyses proposées (issues de champs disciplinaires variés), l'ouvrage tente également de repérer les pratiques innovantes les plus porteuses ainsi que les rééquilibrages qu'il s'agirait d'opérer de manière à réconcilier les acteurs de l'enseignement supérieur avec l'évaluation.