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Telle est la puissance de la parole qu’il y avait : « … dans l’Aréopage, un héraut spécialement chargé d’interrompre l’orateur et de lui imposer silence, lorsqu’il usait de mouvements trop vifs et de figures trop brillantes dans le but de surprendre l’admiration, la tendresse ou la pitié. » (MAREILLE V., La plaidoirie sentimentale en France, p.30-31). Les Celtes ont incarné l’éloquence en un dieu, Ogme, qui asservissait son auditoire par la parole : « … armé comme Hercule de la massue et de l’arc et entraînant après lui des hommes attachés par l’oreille à des chaînes d’or et d’ambre qui sortaient de sa bouche. » (MICHELET J., Le Moyen-Âge, p.48). Si le pouvoir d’enchaîner par le verbe exige des dons, il appelle aussi un apprentissage. Cet ouvrage constitue une approche synthétique et pratique de l’éloquence judiciaire, fondé sur l’enseignement ou l’exemple d’avocats d’hier (Hérault De Séchelles, Tronson du Coudray, …) ou d’aujourd’hui (Collard, Leclerc, …), de magistrats (Bérard des Glajeux, O. Pinard), de stylistes (Boileau, Buffon, …), d’accusés (Marat, Mirabeau,…).