Prix public : 16,00 €
La COP 26 ne s’est pas achevée à Glasgow comme prévu. Son Président le Britannique Alok Sharma avait martelé qu’il fallait « ranger le charbon dans les livres d’histoire », précisant : « il faut cesser d’avoir recours au charbon, et par ailleurs cesser toute subvention aux énergies fossiles… ». Tout paraissait réglé pour un vote sans histoire, lorsque le samedi 13 novembre, une heure avant la clôture de la conférence se produisit un évènement sans précédent. Le représentant de l’Inde, son ministre de l’environnement Bhupender Yadav, déclara que son pays n’acceptait pas la rédaction prévue et en proposait une autre ainsi énoncée : « Il faut aller vers les technologies propres, y compris en intensifiant les efforts pour réduire progressivement l’énergie au charbon et éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles… ». Le Ministre Indien fit valoir dans la foulée que la Chine appuyait la suggestion de l’Inde. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que le nouveau texte, rédigé dans les termes typiques des « résolutions » onusiennes, n’engage plus personne à rien. Autrement dit, deux des principaux émetteurs de CO2, l’Inde et la Chine ont clairement déclaré qu’ils refusent, pour l’instant, de renoncer au pétrole et au charbon. Quelles vont être les conséquences pour l’Europe et la France ? Ingénieur polytechnicien, spécialiste de l’environnement et des transports, Christian Gerondeau a publié de nombreux ouvrages, dont certains sont traduits dans le monde anglo-saxon.