Prix public : 22,00 €
Le contenu de cet ouvrage s’inscrit dans l’affirmation du principe incontournable du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il demeure d’une brûlante actualité, car tout ce que le peuple algérien a subi comme violence physique et symbolique de la part de la métropole colonisatrice, d’autres peuples l’ont subi avant lui, et le subissent encore, y compris en Europe. L’auteur démontre comment les autorités coloniales françaises se sont appuyées sur tout un réseau de notables religieux musulmans qu’elles avaient mis en place pour asseoir leur domination sur la population autochtone. L’ ouvrage montre également que les agents locaux opposés à la colonisation française ne formaient pas un bloc homogène, mais qu’ils se répartissaient plutôt en diverses tendances, réformistes ou traditionalistes. L’approche des structures religieuses sont particulièrement développées, en faisant découvrir au lecteur de nombreux figures politiques, journaux, et plusieurs cheikhs soufis, en s’appuyant sur l’exemple de la tariqa alawiyya ou l’association des Oulémas. De plus, dans cet ouvrage, nous rencontrons des personnages très hauts en couleur, aux limites du Romantisme, tels que Roches ou le colonel Schœn. Roches - pour ne précisément citer que lui –, converti à l’Islam, fut un temps le secrétaire de l’émir Abdelkader, puis servit ensuite les autorités coloniales avec zèle, au point de solliciter des grandes universités islamiques, l’édiction de fatwas en faveur de la colonisation française pour ôter toute légitimité politico-religieuse à quiconque appellerait à combattre les Français sur le territoire algérien. Ce livre permet aussi de se familiariser avec l’histoire de l’association des Oulémas algériens fondée en 1931, une structure qui joua un très grand rôle dans l’histoire de l’Algérie moderne. Hocine Atrous apporte ainsi un éclairage original et neuf sur l’histoire de la colonisation de l’Algérie par la France entre 1830 et 1962.