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Les criminels ne respectent pas la trêve dominicale. Ce dimanche-là, le commandant Laduron et son groupe sont appelés sur deux scènes de crime durant leur permanence. L'auteur du premier meurtre s'est constitué prisonnier et l'affaire est quasiment bouclée. Une banale histoire de légitime défense. L'autre enquête s'annonce plus passionnante mais aussi plus difficile, parce qu'il n'y a pas la moindre piste au départ. La pire crainte du policier, c'est de voir les autorités l'obliger à céder une des deux affaires le lundi. Il va se battre pour les conserver toutes deux. Le commandant connaît les risques liés à la transmission d'une enquête. Il sait que les premiers sur place ont les meilleurs atouts. Si on lui impose de choisir, il se trouvera devant un dilemme bien embarrassant. Une affaire résolue, c'est bon pour les états de service. Les statistiques ne retiennent que les résultats. Mais gagner sans combattre ne le satisfait qu'à moitié. Son tempérament et le défi intellectuel le poussent à s'occuper de préférence du second crime. Le mieux serait évidemment de clôturer le premier dossier en quelques heures, mais elles seront perdues pour résoudre l'autre affaire, alors qu'elles revêtent, comme tous les limiers l'admettent, une importance vitale. Et si en définitive, c'était l'assassin qui imposait finalement le choix du meurtre ?