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Sortant d’une assignation figée qu’imposent les catégories spatiales, l’approche par les différenciations territoriales permet d’explorer quatre dimensions essentielles à la meilleure compréhension des espaces et de leurs contrastes. Ménager, habiter et piloter le monde en reconnaissant sa diversité et les enjeux majeurs qui en découlent constitue un chantier inédit à bien des égards, qui associe une pluralité de parties prenantes, à la fois habitantes et gouvernantes. Cela implique une connaissance fine des mécanismes caractérisant chaque territoire local, celle de modes d’habiter de plus en plus individualisés certes, mais aussi jouant sur une grande pluralité de collectifs. In fine la compréhension des facteurs de distinction sociospatiale devient un point de départ incontournable pour les artisans de ce vaste chantier. Dans cette perspective, le terme de « différenciations territoriales » permet d’aborder à la fois la diversité des caractéristiques intrinsèques des territoires et les trajectoires liées à l’agentivité des parties prenantes locales. Sortant ainsi d’une assignation figée qu’imposent les catégories spatiales, l’approche par les différenciations territoriales permet d’explorer quatre dimensions essentielles à la meilleure compréhension des espaces et de leurs contrastes : l’épaisseur de chaque territoire ; les jeux d’échelles et de contraintes complexes dans lesquels chacun est imbriqué ; le rapport des individus à leur territoire et les circulations qui en découlent ; les trajectoires de développement local comme le résultat d’une série de positionnements et de stratégies territorialisées. Deux articles forment la partie varia de ce numéro, mais chacun pourrait constituer par sa singularité même un terrain au numéro thématique qui précède : le premier donne à voir des éléments de crise des vignobles et vins de Bordeaux ; le second croise les regards entre la France et l’Espagne sous l’angle des défis de la gestion des régions côtières à l’heure du réchauffement climatique.