Prix public : 15,00 €
À partir d’une perspective de genre, il s’agit de problématiser le rôle de la médecine dans la construction d’un savoir et des pratiques sur les folies masculines. Depuis les années 1990, de nombreux travaux se sont consacrés à la masculinité et à la virilité au sein de l’histoire du genre. Ces recherches ont permis de défaire un clivage faisant de l’histoire des femmes le seul objet possible des études de genre et d’en enrichir les interprétations. Elles mettent également en perspective la nécessité de considérer l’agency des femmes et de problématiser une approche les présentant comme des figures passives d’une histoire essentiellement masculine. L’histoire du genre a permis, de surcroît, de souligner que les hommes sont aussi des objets d’une pensée dichotomique du masculin versus féminin qui les assigne constamment à une définition normée de la masculinité et de la virilité. En contraste avec l’importante littérature concernant la folie des femmes, les folies masculines restent un pan de recherche encore peu exploré par l’historiographie. Ce numéro questionne l’intersection des rapports sociaux pour dévoiler l’imbrication entre pouvoirs, savoirs et pratiques de santé. À partir des masculinités, il s’agit bien de problématiser le rôle de la médecine dans la construction d’un savoir et des pratiques sur l’aliénation masculine.