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Dans « le siècle de la démesure », le XXe siècle, l’excès marque la littérature comme le cinéma, comme le montrent ces études sur la littérature française et francophone contemporaine, ainsi que sur le cinéma. On a pu appeler le XXe siècle le « siècle de la démesure ». Ce que les anciens appelaient « l’orgueil » demande à être repensé à la lumière d’un monde moderne où l’excès, qui se manifeste dans la violence, la rapidité et la transgression des règles, participe d’une passion dévorante de vivre sans plafond. Cette démesure caractéristique de l’individu moderne représente le pôle d’une vision morale qui trouve la joie dans le péché et le plaisir de le commettre, elle ne se limite pas à un effet stylistique. Comme en témoigne la critique contemporaine, elle est inhérente au roman et à l’art modernes. En mettant fin au sublime, c’est-à-dire à tout ce qui est grand et au-delà de toute comparaison (elle met fin également à l’héroïsme), elle renvoie à une nouvelle condition humaine : la fragilité. Ce dossier rassemble des études sur la littérature française et francophone contemporaine (Germain, Mingarelli, Le Clézio, Nothomb, Chamoiseau, Khair-Eddine, del Castillo) et d’après-guerre (Camus, Gary, Giono), ainsi que sur le cinéma dans ses rapports à la littérature (Pasolini).