Prix public : 8,50 €
La découverte de la grotte Chauvet-Pont d'Arc en décembre 1994, puis sa révélation au monde en janvier 1995, une fois prises les précautions indispensables par le ministère de la Culture pour assurer sa protection et sa conservation, fut un événement majeur dont les échos résonnèrent dans le monde entier. Il est rare que la révélation d'une nouvelle grotte ornée suscite un tel intérêt dans le public et dans des milieux aussi divers.La grotte Chauvet-Pont d'Arc ne peut se comparer qu'à celles de Lascaux, en Dordogne, et d'Altamira, en Espagne cantabrique, pour l'ampleur, le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Or, Lascaux fut révélée en septembre 1940, à un moment difficile de l'histoire de notre pays, et Altamira à une tout autre époque, à la fin du XIXe siècle, en 1879. Ces grottes ne bénéficièrent donc pas d'une couverture médiatique aussi étendue, puisque dans le cas de Chauvet-Pont d'Arc elle s'adressa à tous les publics et pas seulement aux spécialistes.Quelques mois plus tard à peine, l'intérêt redoubla lorsque furent connues les premières dates obtenues sur certains des nombreux charbons qui jonchaient les sols et même sur quelques représentations d'animaux tracées au fusain. Chauvet-Pont d'Arc était beaucoup plus ancienne que Lascaux et Altamira, et attribuable à une époque où l'on ne connaissait jusque-là qu'un art assez sommaire et fruste. Cela remettait en cause les théories sur l'évolution de l'art en usage jusqu'alors.C'est assez dire l'importance considérable de cette grotte ardéchoise, non seulement en tant que patrimoine culturel exceptionnel, mais également pour l'histoire des origines et du développement de l'art.