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Des générations d’agriculteurs ont lu Le Théâtre d’agriculture et mesnage des champs. Ils ont puisé dans cet ouvrage les préceptes les plus utiles pour bien gérer un domaine agricole, pour choisir les terres selon leurs qualités, pour les engraisser, les amender si nécessaire ou corriger leurs défauts. Ils y ont appris comment tailler la vigne, faire du bon vin et avoir des jardins profitables pour toute la maisonnée : potager, médicinal, bouquetier ou fruitier.À l’époque du bon roi Henri et de la poule au pot, Olivier de Serres a été l’un des acteurs majeurs du développement du ver à soie et de la sériciculture en France, plus particulièrement dans les Cévennes et en Dauphiné, faisant de Lyon la capitale de la soie grâce à ses luxueuses étoffes.Aujourd’hui, l’œuvre d’Olivier de Serres est largement reconnue et fait partie intégrante de notre patrimoine collectif. Son nom désigne des rues, des places, des collèges, etc., tandis que les bibliophiles se disputent les belles éditions de ses ouvrages.Science, expérience, diligence. Ces trois mots d’Olivier de Serres indiquent quels préceptes fondamentaux doit suivre le bon père de famille : avoir assez de savoir et de pratique, travailler avec assiduité et application tout en respectant les lois de la nature et de l’humanité ; ainsi, il aura du blé dans son grenier pour la prospérité de sa famille, de son domaine et de ses affaires.2019 est l’année du quatrième centenaire de sa mort, et son message philosophique garde toute sa valeur, notamment pour une agricul-ture familiale et raisonnée. Le hasard du calendrier fait coïncider cet anniversaire avec le début de la Décennie pour l’agriculture familiale (2019-2028) décidée par l’Assemblée générale des Nations unies : nul doute que les principes posés par Olivier de Serres seront encore d’actualité.L'auteurDominique Vidal est chercheur et conférencier en histoire et philosophie des sciences. Après avoir soutenu une thèse de sciences sur des toxines de champignons micros-copiques qui contaminent les céréales, il a été directeur de recherche à l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA/CRSSA) où il a conduit des projets de recherche sur les agents infectieux transmissibles, en partenariat avec l’Institut Pasteur et plusieurs instituts de biodéfense à Singapour, en Allemagne et au Maroc.