Prix public : 35,00 €
Après La Belle ne se marie point, L’Oiseau Chagrin et Le Coq du Roi, nous entrons avec La Quête de la Sagesse dans le dernier volet d’une exploration du monde, tel que le comprennent les conteuses et les conteurs de langue malgache de l’île de Mayotte. Le monde, c’est ce petit monde dont nous avons l’expérience quotidienne, mais aussi l’autre, celui qui nous échappe. La Quête de la Sagesse nous conduit sur les chemins d’une sagesse qui se décline en deux ordres : elle est ou bien celle des créatures, à base d’intelligence, d’adresse, d’astuce, ou bien la sapience, la sagesse par laquelle se manifeste directement le Créateur, et nous sommes alors dans le domaine de l’histoire édifiante ou de l’apologue mystique. Dans tous les cas, l’histoire est morale, certainement, en ce sens qu’elle décrit les moeurs et qu’elle tourne l’esprit vers le discernement. Mais la morale, ici, n’est pas souvent cette morale un peu bébête, à l’eau de rose, avec ses bons toujours récompensés et ses méchants invariablement punis, que le public européen ou américain trop souvent associe au genre du conte. Elle est souvent ouverture vers le paradoxe, parfois vers le tragique, de la condition humaine. Sans doute est-ce pour cela qu’elle est sagesse.