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La « sécurité privée » est l’une des formes les plus captivantes du contrôle social à l’époque contemporaine. En Amérique du Nord, en Europe, mais aussi en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, se constituent de véritables industries vouées à la satisfaction des besoins de sécurité des entreprises et des personnes. Gardiens en tenue, caméras de vidéo-surveillance, guérites, patrouilles motorisées font de plus en plus partie du paysage de nos villes. Une fraction importante de nos activités quotidiennes se tient dans des espaces privés dont l’ordre est assuré par ce type de dispositifs. Les maisons particulières, les locaux commerciaux et bancaires ont souvent des alarmes antivol reliées à des centres de surveillance privés. Il s’ensuit une mutation de la vie sociale dont on ne peut sous-estimer l’importance et qui révèle la recomposition de l’État dans le contexte du néo-libéralisme. L’auteur analyse ces évolutions dans le cadre de l’Argentine, sur la base d’une enquête de terrain approfondie. Mais sa problématique, rigoureuse et originale, revêt une portée comparative qui renouvelle les études de la libéralisation économique de la sécurité publique. Elle contribue à une meilleure compréhension de la production sociale de l’État, du marché, de la propriété, et aussi de la violence et de la peur.