Prix public : 24,00 €
À l’ère de la mondialisation et des recompositions identitaires qu’elle induit, la nouvelle doxa culturelle semble considérer comme advenue la fin des sédentarités et des inscriptions identitaires enracinées dans un territoire donné. Cette opinion est confortée par le fait que certains écrivains africains remettent en question la notion d’appartenance à un espace littéraire national et considèrent que le temps de la « littérature monde » est désormais venu. Dans ce contexte, le terme de territoire semble devenu obsolète et il est nécessaire d’en réexaminer les définitions. Qu’il soit géographique ou historique, le territoire varie d’un lieu circonscrit à un espace symbolique transmis par la tradition orale ou réinventé par l’écriture. La littérature joue alors le rôle d’occupation du territoire mental qu’elle marque en tant qu’activité artistique. Les migrations trouvent également leur place dans cette appropriation nomade, déterritorialisée. L’interprétation du lieu comme espace soumis à des temporalités multiples – mythiques, historiques, légendaires – dépend des stratégies rhétoriques adoptées dans les différents imaginaires des territoires. Mais quelle est la relation que les écrivains africains entretiennent avec le territoire ? Cette relation a-t-elle évolué au cours des décennies ? Comment les territoires sont-ils représentés ou mis en jeu dans les littératures africaines ? Ce sont là quelques questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre.