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La Nouvelle-Calédonie est un territoire littéraire invisible malgré son appartenance au vaste océan de la francophonie. Discrétion ou marginalisation ? La littérature calédonienne existe pourtant. Elle est le produit d’une histoire singulière : celle d’une terre mélanésienne qui deviendra colonie pénitentiaire, Territoire d’outre-mer, collectivité « sui generis »... Cette histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie permet de comprendre comment l’écriture en français, « transportée » par la colonisation dès 1853, fait souche et se développe jusqu’à révéler un champ littéraire propre. Elle tente de saisir comment cette externalisation de la production de la littérature métropolitaine s’enracine dans le terreau calédonien pour relayer l’apparition et l’exacerbation des consciences identitaires calédonienne et kanak, puis leur dépassement dans l’engagement de bon nombre d’auteurs dans le processus de « destin commun ». Outre la mise en perspective de l’histoire avec le développement du champ littéraire, l’originalité de ce travail tient dans le fait qu’il met en lumière un corpus de textes peu connus, mal diffusés, révélant la grande richesse du patrimoine littéraire calédonien. Virginie Soula est née à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en 1979. Docteur en Lettres Modernes, spécialiste de la littérature francophone de Nouvelle-Calédonie et titulaire d’un DESS de relations interculturelles, elle s’intéresse depuis une dizaine d’années à la question de la représentation culturelle de l’archipel et ouvre désormais son champ de réflexion à l’ensemble des littératures océaniennes.