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Les rivages littoraux, continentaux et insulaires, sont des espaces particulièrement attractifs et par conséquent, fortement convoités. Les régions littorales concentrent environ 60 % de la population mondiale ; le total de population résidente dans cet espace devrait atteindre 7 milliards d’individus en 2025. La concentration des populations et des activités s’est accentuée au cours du XXe siècle avec le processus de littoralisation et la croissance des échanges maritimes internationaux qui caractérisent l’économie mondialisée. Soumis aux pressions démographiques et à l’urbanisation, mais aussi écosystèmes singuliers, vulnérables et d’une remarquable biodiversité, les espaces et environnements insulaires et littoraux constituent des terrains d’études riches d’enseignements dont les clés de lectures sont dans une large mesure généralisables. Ces espaces privilégiés, interfaces entre terre et mer, ouverture sur l’économie mondialisée, concentrent des activités traditionnelles et renouvelées, plus ou moins compatibles. Ce sont des secteurs des plaines côtières consacrés à l’agriculture et à l’élevage, aux pratiques traditionnelles autour de la pêche, aux activités artisanales et à la pêche industrielle. De nouvelles activités se greffent dans des zones portuaires de plus en plus imposantes pour répondre aux défis de la concurrence dans la mondialisation. Les pratiques touristiques, toujours plus massives, se concentrent dans ces espaces privilégiés. Entre concurrences spatiales et partages des ressources littorales et halieutiques, ces espaces fragiles et limités nécessitent donc de reconsidérer les projets territoriaux, car leurs aménagements sont au coeur d’enjeux économiques, environnementaux et politiques au sens large. Cet ouvrage, à travers des contributions d’auteurs de différentes origines à l’endroit de territoires insulaires eux-mêmes divers, présente et analyse à cet effet, à partir d’études de cas concrètes, les enjeux et dilemmes de la mise en tourisme des espaces et environnement littoraux et insulaires, au regard de la dialectique opérationnelle de leur protection et de leur conservation confrontée aux exigences de leur valorisation et de leur exploitation. Jean-Marie Breton est professeur émérite de droit public à l’Université des Antilles et de la Guyane, consultant international, fondateur et ancien directeur du Centre de recherches et d’études juridiques sur l’environnement, le tourisme et l’aménagement (CREJETA), président de la Section Caraïbes de la Société Française pour le Droit de l’Environnement (SFDE), membre de l’Académie des sciences d’Outre Mer (Paris). Ses travaux et expertises et ceux des équipes qu’il dirige portent principalement, dans la Caraïbe comme en Afrique, dans l’Océan Indien, les Amériques et l’Asie, sur la gestion participative des ressources naturelles, dans les aires protégées notamment, sur le cadre légal et institutionnel des parcs nationaux et des réserves naturelles, sur l’élaboration et l’harmonisation des législations et réglementations environnementales ; et sur la mise en cohérence des activités touristiques avec les contraintes environnementales, à travers les problématiques complexes du tourisme alternatif et du développement durable.