Prix public : 20,00 €
Dossier À rebours des présupposés réduisant le rap à son image contestataire, ce dossier s’attache à dépasser l’idée d’une simple dichotomie entre résistance et allégeance dans les relations que les artistes entretiennent avec le politique. En mobilisant la notion de polyphonie, il s’agit de comprendre les multiples ressorts stratégiques dont les rappeurs usent pour négocier une marge d’individuation et d’émancipation dans des espaces verrouillés. Les contributions se penchent sur des scènes rap jusqu’à présent peu documentées (Angola, Cameroun, Kenya, Ouganda, Tunisie) et mettent en évidence les modes pluriels d’imbrication et d’adaptation de ce genre musical en Afrique, en fonction des situations politiques de différents États ou de moments historiques particuliers. Par l’entrée rap, on accède alors à une compréhension plus vaste de processus de renouvellement, de transformation ou de déclin des régimes politiques concernés, ainsi que des modes d’agencéité mobilisés par la génération hip-hop africaine. Recherches Pourquoi aller au tribunal si l’on n’exécute pas la décision du juge ? Conflits d’héritage et usages du droit à Cotonou Sophie Andreetta Le Palipehutu-FNL au Burundi. Dynamiques d’ethnicisation et de « désethnicisation » Valeria Alfieri Lectures La revue des livres