Prix public : 20,00 €
Boire de l’alcool, avoir des relations sexuelles extra-conjugales, fumer du Kif, mettre en scène son corps dansant, se prostituer, écrire ou chanter des textes contraires aux pratiques, avoir des relations homosexuelles…la question de la transgression est très présente dans les sociétés musulmanes d’Afrique du Nord, et interroge leurs rapports aux pouvoirs religieux et politique. Cet ouvrage s’intéresse non pas à la façon dont ces derniers façonnent les sociétés, mais à la manière dont une partie du corps social s’arrange avec le Coran et le système politique. Il décrit comment certains groupes se constituent contre les autorités religieuses et/ou politiques, sans néanmoins les affronter directement, sans les remettre en question, ni rendre publique leurs comportements et leurs actions. Il permet ainsi de mettre en lumière l’indicible et de présenter ces sociétés sous un jour nouveau, en décrivant les mécanismes de prises de distance par rapport aux normes et de construction d’univers sociaux originaux, grâce à la mise en place de stratégies et de modes d’actions partagés, telles que la non monstration des actes transgressifs ou l’utilisation d’espaces spécifiques. Cet ouvrage vise donc à aborder la dynamique des sociétés musulmanes d’Afrique du Nord en privilégiant leurs dysfonctionnements pour mieux comprendre leur fonctionnement. Il permet de remettre en cause l’image de sociétés « soumises », véhiculée par le sens commun et par certains médias occidentaux. Philippe Chaudat est anthropologue et maître de conférences à l’Université Paris-Descartes Sorbonne. Monia Lachheb est sociologue et enseignante - chercheure à l’institut supérieur du sport et de l’éducation physique de Tunis. Ont contribué à cet ouvrage : Francis Affergan, Sébastien Boulay, Philippe Chaudat, Meriam Cheikh, Erwan Dianteill, Farid El Asri, Mariem Guellouz, Monia Lachheb, Khalid Mouna, Bernard Valade, Nessim Znaien.