Prix public : 65,00 €
<p>Les Bienveillantes de Jonathan Littell prétendent faire entrer le tueur génocidaire en littérature par la voie d'une parole hallucinée qui permettrait, selon l'auteur, d'en reconstruire le monde fantasmatique et, paradoxalement, universel. Mais ce postulat de départ enferme le roman dans une contradiction qui ne fait que mieux révéler l'impossibilité d'une telle introduction. Car l'exécuteur, lorsqu'il parle de ses actes, est bien loin de le faire en penseur ou en écrivain. Il est un être dont la vie psychique se réduit à quelques mécanismes, résultant de l'idéologie politique qu'il a incorporée, puis du traumatisme causé par le génocide qui, pourtant, ne semble à première vue n'avoir laissé aucune marque en lui.</p>