Prix public : 15,50 €
Un homme, A., vient de sortir de prison, après sept ans derrière les barreaux, pour un crime dont on ne sait d’abord rien. Il entretient depuis quelque temps une correspondance avec un universitaire qui l’a aidé à entamer une thèse de littérature derrière les barreaux. Ce dernier n’est pas cependant de ces « bonnes âmes » pratiquant la compassion et le bénévolat. Leur correspondance se poursuit, hors-les-murs, et prend des tours plus intimes. Qu’est-ce qui, dans l’histoire dramatique de l’un, attire l’autre ? En quoi correspondent-ils ? Le condamné raconte les chemins qui l’ont mené en prison, lui qui, par sa condition bourgeoise, n’était pas destiné à la connaître. Il dit surtout qu’on ne sort pas de prison, que l’acte qu’il a commis l’a fait entrer dans une prison plus vaste, qui l’efface de la société. Dans son village natal, il n’est plus que l’auteur d’un fait divers. Et quand il tente, avec l’aide de son correspondant, de réintégrer l’Education Nationale, il se trouve renvoyé à ça. La prison ne s’ouvre que sur l’impasse sociale. Ce nouveau roman d’Arnaud Rykner s’inspire de la correspondance réelle que l’auteur a menée avec un prisonnier. La belle image ne se veut pas un roman social sur la prison ou la « double peine », qui marque souvent définitivement du fer de l’exclusion un homme condamné. Il nous permet cependant de saisir la dure réalité de la prison, dedans, et ce qu’elle entraîne dehors. Avec Arnaud Rykner, on s’interroge sur la condition de chacun, notre part de liberté et d’enfermement et notre rapport aux passions. Comme dans Le Wagon, son précédent rooman, Anaud Rykner joue du réel et la fiction avec la force de son écriture dépouillée.