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« Il y avait eu une marche blanche, c’est la mode de faire des marches blanches quand un drame comme celui‑ci se produit. On ne sait pas trop pourquoi on en fait une, pour les proches, pour conjurer le sort, pour que cela n’arrive pas une nouvelle fois. » Sa fille portait un prénom de princesse, Nausicaa. Parce qu’elle est morte, Flavio choisit de se retirer du monde et s’installe dans une remorque, sur la berge d’une gravière à l’abandon qu’une digue fragile sépare de la rivière et de ses îles de sable. Là, entre les eaux, il croit trouver le silence, sinon la paix. C’est ignorer l’attraction du malheur. À moins que ce ne soit la vie qui s’obstine, prenant le visage de chacun de ceux qui s’aventurent jusqu’à lui, les gendarmes bien sûr, mais d’autres aussi, avec leur part de folie prête à rejaillir. Avec retenue, avec délicatesse, François Bugeon retrace le chemin d’une résilience, la grande mue d’un homme qui, malgré lui, reste parmi les vivants.