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Dans la troisième de ses Méditations métaphysiques, Descartes, à partir de la présence, en notre esprit fini et imparfait, de l’idée d’un être Infini et Parfait, soutenait que cet être Infini et Parfait est obligatoirement la cause, en nous, de la présence de cette idée du Parfait. Malebranche a repris cela en disant que « la preuve de l’existence de Dieu la plus belle, la plus relevée, la plus solide…, c’est l’idée que nous avons de l’infini ». Cette remontée argumentée depuis le fini vers l’infini, Jérémie Bocchi s’y essaie à son tour dans ce dialogue entre un promeneur qui se dit athée et un berger ami des philosophes. Ce sera au lecteur incroyant de dire, une fois qu’il sera parvenu à la fin de ces Dialogues du fini et de l’Infini, si les arguments avancés par Jérémie Bocchi ont entraîné ou non une modification de ses convictions de départ. Avec toujours, en ces sujets, un recours possible à la modération de Kant, ce Protestant qui soutenait que l’esprit humain ne pourra jamais démontrer l’existence ou l’inexistence de Dieu, et qu’il s’agit plutôt, ici, d’avoir la Foi ou de s’y refuser par un acte de volonté.