Prix public : 15,00 €
A Alger, la mobilisation générale avait vu les hommes de toutes conditions et de tous horizons se regrouper dans la capitale pour être envoyés vers diverses destinations. Le Maroc, mais surtout la Tunisie et l’Algérie furent des terres de prédilection pour des hommes partis la fleur au fusil, le cœur plein d’espoir ou la peur au ventre. Richard Atlan, Norbert Bensimon et Pierrot Abergel, les trois enfants du quartier de l’Esplanade se trouvèrent subitement confrontés à la réalité de la vie et non plus à la fiction cinématographique française ou américaine que présentaient les écrans des neuf cinémas de Bab El Oued. Plus question de « Mon Ciné », de « Bijou », de « Palace », de « Marignan » ou de « Majestic » ; plus question de côtoyer John Wayne, Humphrey Bogart ou Errol Flynn sur les écrans algérois. Plus question de héros, de bagarres pour de faux, de bombardements sur des décors de carton pâte. Le temps de larmes et du sang s’était subrepticement glissé dans les jeux de l’enfance.