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Résumé : Clifford Geertz (1926-2 6) aura sans douté été l'un des anthropologues nord-américains les plus marquants du XXe siècle. Ethnographe de Java, de Bali et du Maroc, il a laissé une œuvre d'une grande richesse qui n'est que partiellement connue (parce que inégalement traduite) en France. Sa volonté de situer l'anthropologie dans le champ de l'herméneutique, sa théorie de la culture (d'inspiration sémiotique), son traitement original des enjeux de l'écriture ethnologique, son approche symboliste de la religion comptent parmi ses plus célèbres contributions. Mais Geertz fut aussi l'un des pionniers de l'ethnographie du Maghreb et de l'islam, un théoricien inspiré bien au-delà de l'anthropologie, ne dédaignant pas aborder des thèmes pour lesquels il est moins réputé ( l'économique, le politique, le théâtre,... ). Cet ouvrage vise à mieux faire connaître ses travaux et son approche, en soulignant les principaux aspects d'une pensée qui, pour influente qu’elle fût, n’en est pas moins discutée et critiquée. Ce n’est ainsi pas le bilan d’une œuvre immense qui est ici dressé, mais un débat qui est ouvert autour de certains aspects de ses travaux. Il réunit des spécialistes d'horizons intellectuels différents, qui réévaluent, à l'aune de terrains et d'objets divers, la pertinence l'anthropologie de Geertz, s'agissant du savoir, de la culture, de la religion, et du monde arabo-musulman