Prix public : 29,00 €
Résumé : Dès le XIVe siècle, partir devient au Portugal le mot d’ordre. Les hommes et la langue portugaise voyagent et les contours du monde lusophone se dessinent peu à peu. La diaspora portugaise commence avec les Grandes Découvertes et le mythe de l’Eldorado brésilien ne tardera pas à naître. Le déplacement dans le monde lusophone s’effectue parfois sous le signe de l’utopie. Le Nouveau Monde en général et le Brésil en particulier deviennent, en effet, une terre promise ou une terre d’utopie pour de nombreux Européens ; au Moyen Âge, on baptisera même une île imaginaire du nom de « Brasil » et l’Italien Giovanni Rossi fondera au début du mois d’avril 189 , dans le Paraná, la colonie anarchiste Cecília. Il n’y a pas d’utopie sans déplacement, lequel donne lieu à une expérience exaltante, à la découverte d’une altérité séduisante, d’un cadre naturel merveilleux, d’une organisation politique et sociale idéale. L’ailleurs utopique permet ainsi de prendre de la distance par rapport à la société de référence que l’on peut critiquer en la comparant à la société nouvelle découverte grâce au déplacement, qui n’est pas seulement un déplacement géographique mais aussi un déplacement des représentations et des valeurs. Ce sont donc les notions d’utopie et de déplacement qu’interrogent les auteurs des textes rassemblés dans ce livre.