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Résumé : À l’écrit ou à l’oral, les pratiques langagières du français sont représentatives de dynamiques sociales et linguistiques. Directement ou indirectement liées aux contextes culturels, aux appartenances sociales ou ethniques, aux positionnements idéologiques, elles sont variables tant dans le berceau hexagonal qu’en Afrique du nord ou en Afrique noire. Ainsi s’observent en Afrique, dans les usages quotidiens langagiers (presse, discours littéraires, etc.), des pratiques innovantes, motivées à la fois par l’écologie linguistique (contact des langues) et extralinguistique (comportements sociaux et échanges culturels), aboutissant parfois à des parlers hybrides. De là émergent des normes endogènes qui s’inscrivent dans une dimension plurinormative. Elles apparaissent sous la forme de particularités lexicales ou syntaxiques représentatives d’un contexte local et jugées selon les opinions à l’aune de la construction fautive ou de la norme pluricentrique. Ces constats, et la façon de les envisager, ont des incidences sensibles sur l’enseignement du français et pourraient peser sur les décisions d’une politique linguistique et éducative qui prendrait en charge les formes endogènes que se sont déjà appropriées de nombreux locuteurs et écrivains africains. À l’intérieur des quatre axes proposés ici - les endonormes, les politiques linguistiques et éducatives, la dynamique sociolangagière et la littérature -, les différentes contributions tentent de répondre à ces questions : dans quelle dynamique la langue française s’inscrit-elle en Afrique au XXIe siècle ? Quelles en sont les pratiques, les représentations ? Dans quelles perspectives peut-on envisager l’évolution du français au sein d’un espace multiculturel ?