Prix public : 79,00 €
Résumé : A l’heure des questions sur la soutenabilité écologique planétaire, la problématique de la reconfiguration des modes de pensée et d’action de _l’humain pris dans son environnement_ s’impose de manière cruciale. Jusqu’à présent préservé, le milieu éducatif se consacrait à l’aménagement progressif, convivial et aseptisé de situations d’apprentissage facilitantes : l’exposition des élèves aux risques ne pouvait que se faire de façon symbolique et/ou subjective. Désormais il s’agit d’engager une réflexion sur les manières de l’armer à repenser le monde tel qu’il se présente : l’approche éducative peut -et doit- prendre en charge, sans ambiguité ni catastrophisme, le contexte sociétal dans ce qu’il a de potentiellement extrêmophile, de solidairement dépendant et de globalement exposé. A cet effet, l’extrêmophilie est saisie comme une opportunité pour réorienter les questions éducatives en questionnant la nature des _savoirs de l’extrême_ dans les liens du sujet à soi, aux autres et au monde : foncièrement multidéterminée et située, l’incontournable médiation-appropriation de ces savoirs requiert une approche systémique, pluridisciplinaire et idéalement inscrite dans chacun des contextes singuliers qui les génèrent. A la croisée de l’expérience et des stratégies concertées de la _transition éducative_, la question de la circulation et du partage des savoirs en contextes constitue donc un enjeu éducatif majeur. C’est justement parce que les conditions de vie se font extrêmes -voire délétères ou mortifères- qu’il est devenu nécessaire de se questionner sur la nature de ces savoirs : quelles façons ont les humains de penser et d’agir _sur_ -d’agir _pour_ penser- les réalités complexes et menaçantes aux fins d’_apprendre pour s’adapter... et (sur)vivre ensemble ?_