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La chanson court les rues de Marseille depuis longtemps. Au XIXe siècle, de grands maîtres lui donnent ses lettres de noblesse, d'abord en provençal, puis en marseillais et enfin en français. De 1845 à 1945, elle prend son envol grâce à des interprètes comme Mayol, Vilbert, Raimu, Fernandel, Sardou ou Alibert. Le public marseillais, subjugué, se précipite au Palais de Cristal, à l'Alhambra, à l'Alcazar ou à l'Opéra pour applaudir ses stars préférées. En 1932, la chanson marseillaise fait la conquête du public parisien qui découvre le charme de l'accent marseillais sur les principales scènes de la capitale. Adieu Venise provençale, La Canebière, ou encore A Toulon font oublier aux citadins leurs soucis quotidiens. Georges Crescenzo et Jean-Philippe Lyon font revivre cette époque à partir de nombreux documents inédits issus du fonds Sarvil, parolier de Vincent Scotto durant sa période méridionale, ces derniers étant les héritiers de la grande tradition de la chanson marseillaise.