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Dans la suite de Qualifier des lieux de détention et de massacre, paru en 2008, le volume Territorialisation, déterritorialisation s'attache au mouvement à l'œuvre dans un territoire dont le bornage spatial et symbolique évolue au fur et à mesure qu'augmente le temps séparant une période répressive de sa mise en visibilité mémorielle. À des dispositions caractérisées par des particularismes physiques peuvent être associés des facteurs qui sont matériels - par exemple régis par des facteurs faisant qu'un lieu est à même ou non d'accueillir une démarche commémorative - et immatériels, en lien avec des questions politiques, idéologiques, affectives, esthétiques. Qu'il s'agisse d'exposer les « régimes de visibilité/invisibilité » et les « mobilités répressives et mémorielles » sur lesquels ces contraintes se fondent, ou qu'il s'agisse de présenter les fluctuations perceptibles dans la dynamique qui va « des lieux de répression aux controverses mémorielles » ou dans celle qui articule « des lieux et des maux dans des mots », les contributions analysent comment des lieux de détention, de concentration et d'extermination voient leurs frontières physiques et psychologiques se déplacer au gré d'intentions ou d'interactions diverses.