Prix public : 30,00 €
Tout un pan de la très riche œuvre scientifique du Recteur Gay est consacré à l'histoire urbaine, et principalement à l'histoire de l'administration de Paris sous l'Ancien Régime et au XIXe siècle. Rassemblant la quasi-totalité de ces articles, le présent ouvrage a pour socle un texte qui en représente les deux tiers et qui a pour titre : « L'administration de la capitale entre 1770 et 1789. La tutelle de la royauté et ses limites ». C'est une étude extraordinaire, grâce à laquelle on apprend tout ce que l'on peut avoir besoin de savoir sur la gestion de Paris à la veille de la Révolution. Rien n'est oublié : les institutions parisiennes, leurs rapports entre elles ainsi qu'avec le roi et ses ministres, les finances municipales et la fiscalité s'appliquant à la population, les grands services publics tels que l'alimentation de la ville en eau, l'éclairage urbain, l'évacuation des ordures ou la lutte contre les incendies, l'organisation et le contrôle des approvisionnements, l'urbanisme et tout ce qui concerne les voies publiques et les immeubles riverains, tous les aspects du maintien de l'ordre public (qu'il s'agisse de la délinquance, de la prostitution, des jeux interdits, etc.), les enclaves seigneuriales abritant de la police ceux qui contreviennent à la loi, les mesures favorables à l'hygiène et à la santé. Sur tous ces points, et sur une foule d'autres encore, le texte de Jean Gay est d'une extrême précision, rendue possible par l'utilisation systématique et minutieuse de vastes dépouillements d'archives. Écrite voici un demi-siècle, cette œuvre magistrale et extrêmement novatrice de Jean Gay a été entre-temps ponctuellement complétée, par ses propres travaux et par ceux d'autres chercheurs, mais elle n'a pas été égalée et encore moins remplacée. Elle offre une utilité toujours intacte et sa consultation est infiniment fructueuse pour tous ceux qui travaillent sur n'importe quel aspect de l'histoire de Paris (et plus généralement de l'histoire urbaine) au XVIIIe siècle. (Extrait de la préface par Jean-Louis HAROUEL)