Prix public : 20,00 €
Ce livre rassemble une grande partie des travaux d'un colloque franco-cubain sur l'État-Social, qui s'est tenu à l'Université Paul Verlaine-Metz en décembre 2010. Il présente des informations sur une palette de situations dans lesquelles un même type d'initiative (modifier l'offre de service pour mieux convenir au destinataire) se trouve diversement orchestré par l'État, qu'il s'agisse de l'État-Social ouest-européen ou de l'État-Social socialiste bureaucratique. Les auteurs cherchent à montrer de quelles manières des dispositifs innovants (concernant des questions de déviance, de pauvreté, de migrations, mais aussi de famille et d'enfance et de relations du travail), coexistent avec des pratiques de travail solidement assises sur des fondements plus anciens. En contrepoint, mais sans véritable intention de comparaison terme à terme, l'ouvrage offre des aperçus sur des transformations encore balbutiantes dans des systèmes d'action sociale étatique centralisée, ceux de la Russie (Daghestan) et de Cuba, qui ne constituent d'ailleurs pas pour autant des entités vraiment homogènes, ne serait-ce qu'en ce qui concerne le rôle incitatif de l'État. Il s'agit finalement de saisir le mode de fonctionnement de dispositifs « marginaux-sécants » par rapport à l'action ordinaire de l'État-social, en montrant les transpositions et détournements dont ils font l'objet et en situant leurs conditions d'applicabilité, notamment en rapport avec les différences de quartiers urbains et périurbains. En filigrane, le lecteur pourra trouver dans ces contributions, quelques affleurements des tensions entre des manières de faire inspirées par trois présupposés philosophiques qui font que les politiques sociales, quels que soient les États sociaux qui les portent, sont de l'ordre du souci: la sollicitude inquiète pour les égarés, l'aide solidariste et le soin (au sens de recours à une technique).