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Le bonneteau institutionnel auquel l’État s’est prêté depuis quarante ans a en réalité conduit à une sorte d’euthanasie des maires, amputés de leurs pouvoirs et soumis à une pression bureaucratique et financière de plus en plus rude. Un système dont tout le monde fait les frais, jusqu’au président de la République lui-même, englué dans la gestion d’affaires de second ordre et exposé à tous les vents de mécontentement. L’exécutif, à travers cette hypocrisie décentralisatrice, pensait préserver son pouvoir. Il a en réalité créé les conditions de son impuissance. Entre concentration du pouvoir central et assèchement du pouvoir local, c’est ainsi tout l’édifice qui se trouve aujourd’hui « empêché », de la base au sommet. Jusqu’où, jusqu’à quand ? Et si le maire, que certains ont un peu trop vite rangé au rayon d’un folklore républicain désuet, était celui par lequel la régénération démocratique devait passer en priorité ? Philippe Laurent est maire de Sceaux et secrétaire général de l’Association des maires de France.