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Des systèmes socio-technico-économiques se sont succédés dans le temps et dans l’espace façonnant au rythme de leurs modalités de création, d’ajustement, de fonctionnement puis de régression et de déclin, l’image, la croissance mais aussi l’évolution et par suite l’histoire de nos civilisations, infirmant l’hypothèse d’un cheminement historique linéaire. L’Europe occidentale a connu quatre paradigmes depuis l’an mil. Le cinquième est en voie de constitution sous nos yeux. Les structures géopolitiques, les systèmes légaux, les systèmes financiers et bancaires, le commerce, les formes d’organisations politiques, l’art et la culture, les maladies et épidémiologies, la démographie, etc., structurent ces paradigmes en exploitant leurs ressources génériques : énergie, ressources naturelles et matériaux, capital, acquisition et transmission des savoirs. Un état, une nation, une société, selon qu’il maîtrise ou qu’il subisse la création puis le fonctionnement de son paradigme, qu’il contrôle et domine – ou non – les composantes actives, peut se développer et prospérer, péricliter ou même disparaître. La France s’est ainsi trouvée en position dominante du paradigme Médiéval puis du paradigme suivant, le paradigme Classique. La tragédie révolutionnaire et napoléonienne permit à la Grande Bretagne de se substituer à la France lors du paradigme Victorien suivant, pour être remplacée à son tour par les États-Unis comme acteur principal du paradigme des Temps Modernes. La perte du contrôle des fondamentaux du nouveau paradigme Contemporain, pourrait valoir à la France de disparaître, en donnant raison à Péguy lorsque celui-ci écrivait : « les civilisations sont mortelles ». Certes, il y aurait toujours des femmes et des hommes pour vivre sur les terres de l’ancienne France, mais ils ne parleraient plus le français, ils ne s’éveilleraient plus le matin au son des cloches des églises, ils ne cultiveraient plus la vigne… Le premier tome décrit la naissance, la constitution, le fonctionnement et le déclin du paradigme « Médiéval ». Les tomes suivants font de même pour les paradigmes « Classique », « Victorien », « Temps Modernes », pour s’achever avec une tentative de conclusion prospective avec le paradigme « Contemporain ». Le lecteur pourra constater pour chacun de ces paradigmes, à quels points leurs conformations, leurs fonctionnements et gouvernances mais aussi leurs blocages et leurs déclins sont similaires. Il est très regrettable que nos décideurs politiques actuels ne sachent pas tirer les leçons qui conviennent de la connaissance d’un passé qui se renouvelle sans cesse, tout en conservant ses modes opératoires. Ils ont pour « excuse » d’être les meilleurs représentants de la dérive depuis deux siècles de la démocratie représentative voulue par Sieyès, opposée à la démocratie directe telle qu’appliquée en Suisse. La confiscation « démocratique » de tous les pouvoirs du Peuple, débouche de nos jours sur la « cacocratie », le gouvernement par les plus mauvais, célébré par les plus crapuleux et dont profitent les plus corrompus.