Prix public : 11,50 €
Cet essai littéraire historique mené aussi minutieusement que possible se propose trois objectifs : d’abord la justification d’une nouvelle dénomination spécifique pour la période dite naguère « sans nom », entre les Lumières tardives et le Préromantisme : celle de Sublimisme (1780-1820). Ensuite, il permet une mise au point sur la norme sociopolitique que fut (et qu’est encore un peu) le fonctionnalisme sexuel bourgeois, accordant l’espace public et politique à l’homme en réservant l’espace privé et intime à la femme. Enfin, il étudie le désir au féminin durant cette période et selon cette norme, à partir d’un corpus de textes médicaux et romanesques – ces derniers étant uniquement d’auteures féminines : Madame de Souza (1761-1836), Anne-Marie de Beaufort d’Hautpoul (1763-1837), Sophie Cottin (1770-1807) et Sophie Gay (1776-1852). Le lecteur verra comment, en partant de l’image du désir féminin comme une fusion passionnelle d’une femme et d’un homme devant aboutir au mariage d’amour unique et durable, ces femmes de lettres ont réussi à subvertir la norme de l’époque. L’Encyclopédie (1751-1772), Cabanis (1757-1808) et l’Idéologisme, et l’Encyclopédie méthodique (1782-1832) : tels ont été et sont encore les trois pôles de recherches de la longue carrière d’enseignant-chercheur de Daniel Teysseire, professeur des universités honoraire/émérite.