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Le marchois est parlé dans un espace linguistique appelé le Croissant qui couvre une partie plus ou moins importante des départements de la Charente, de la Vienne, de l’Indre, de la Haute Vienne, de la Creuse, du Cher, de l’Allier et du Puy-de-Dôme.S’étirant sur plus de 300 km, il est employé par des milliers de locuteurs même si, hélas, il a tendance à disparaître comme la plupart des « patois ». L’auteur s’est intéressé aux différentes études linguistiques concernant le marchois depuis le XIXe siècle qui cherchèrent à en établir la nature : relève-t-il de la langue d’oïl ou de la langue d’oc ? Ne constitue-t-il pas plutôt un domaine linguistique bien particulier comme c’est le cas pour le franco-provençal à l’est de la France ? Pour répondre à cette question, l’étude des atlas linguistiques et les sciences qui s’y intéressent comme la dialectométrie, la référence aux critères occitans définis par Jules Ronjat, l’étude des noms de lieux, etc., sont autant de points d’attaque. Un autre aspect concerne l’ancienneté du marchois et ses particularités par rapport à la langue d’oc des troubadours. L’étude de textes anciens comme la Charte de Charroux (Vienne), première capitale marchoise, ou bien encore la toponymie, apportent leur pierre à l’édifice. La question de l’intercompréhension est importante et la distinction entre le marchois et le limousin, dialecte d’oc, permet de mettre en évidence la nature singulière de l’identité linguistique marchoise, entre oïl et oc.L’auteur, né en région parisienne mais retournant le plus souvent possible dans la maison familiale, Jean-Michel Monnet-Quelet a suivi adolescent, les cours de « patois » marchois de Pierre Lauby, locuteur de la commune de Saint-Sylvain-Montaigut (23). Après des études au lycée Pierre Bourdan à Guéret, il devient enseignant. Il a publié Le marchois, enquête sur un « patois » parlé en Creuse (2011, Etudes marchoises), La Creuse en Marche, le mythe occitan à l’épreuve des faits historiques et socio-cuturels (2012, Etudes marchoises) et des articles consacrés au marchois dans diverses revues creusoises.