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Publiée en 1884, Nerto — sous-titrée « nouvelle provençale » — est à la fois chronique du temps des papes en Avignon et légende fantastique où le Diable fait des pactes... L’action se déroule au début du XVe siècle : Benoît XIII, pape et anti-pape, est assiégé par les armées du Roi de France qui soutient l’autre pape installé à Rome ; Nerto, fille unique du terrible baron Pons de Chateaurenard, apprend que son père l’a vendue au Diable, des années auparavant, pour recouvrer sa fortune perdue. Et l’échéance est proche... Pour échapper à la malédiction, il lui est conseillé de se mettre sous la sauvegarde du Pape. En même temps, comme un souterrain secret relie la forteresse de Châteaurenard au palais des papes, cela permettrait à Benoît XIII de se soustraire aux armées du roi de France qui assiègent Avignon depuis cinq années. Ce que fait Nerto mais, arrivant en Avignon, elle rencontre Rodrigue de Lune, l’impétueux neveu du Pape qui tombe aussitôt amoureux de la jeune fille. Le drame se précise cependant quand Benoît XIII conseille à Nerto de se faire nonne pour se soustraire au pacte diabolique de son père... Le Pape se réfugie, en Arles, chez le Comte de Provence, Louis II d’Anjou et bénit son mariage avec Yolande d’Aragon. Après ces festivités où Rodrigue sauve Nerto des griffes du lion de la cité, celle-ci confirme sa volonté d’entrer dans les Ordres. Mais Rodrigue, amoureux plus que jamais, entraînant à sa suite une troupe de Catalans, décide d’enlever la jeune fille dans son couvent... Et c’est alors le Diable qui entre en scène pour réclamer son dû, dans cette éternelle lutte du Bien combattant le Mal...Frédéric Mistral (1830-1914), artisan de la renaissance de la langue d’oc — du milieu du XIXe siècle jusqu’à la première guerre mondiale —, obtint, en 1904, le Prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en langue provençale. Après celles de Mirèio, de Calendau et du Pouèmo dóu Rose, voici une nouvelle édition entièrement recomposée de Nerto, présentée ici avec les illustrations de l’édition espagnole de 1911, dues à Junceda.L’œuvre est présentée en version bilingue provençal-français, dans sa graphie “mistralienne” d’origine, avec les notes ainsi que la traduction en français de l’auteur.