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C’est dans "La Crise du monde moderne" que René Guénon a ordonné toutes les raisons de son aversion pour cette civilisation occidentale moderne dont il est mort complètement séparé après s’être converti à l’islam. Accusation radicale, qui ne s’attaque pas seulement à tel ou tel aspect de la mentalité moderne, mais la rejette tout entière, et sans appel. Tout d’abord, dit-il, le monde moderne est matérialiste: rien n’existe que ce qui peut sentir et toucher. Il ne connaît que la réalité sensible et il est esclave de la superstition du fait, qui l’oblige à refuser tout accès à un monde supérieur. Le monde moderne se veut de plus scientifique, mais cette science n’est plus rattachée, comme dans les sociétés traditionnelles, à des principes métaphysiques. C’est une science profane et non un prolongement de la connaissance absolue. En outre, le monde moderne n’est plus religieux. Même le christianisme est atteint par le matérialisme. Enfin le monde moderne est démocratique et René Guénon ne s’intéresse aux phénomènes politiques qu’en tant que signes de la mentalité générale. Le pouvoir, dit-il, ne peut venir que d’en haut. À travers cette critique radicale du monde occidental, la pensée de René Guénon se trouve ainsi exactement à l’opposé de tous les dogmes et de tous les concepts modernes.