Prix public : 20,00 €
En 1829, Pierre-François Lacenaire, déserteur et petit escroc féru de poésie, tue en duel le neveu de Benjamin Constant. Condamné, il fait son université du crime en prison. Dès sa libération, il commet une série de vols, de chantages et d’escroqueries. De nouveau incarcéré, il écrit et publie plusieurs textes subversifs qui connaîtront un certain succès. Retrouvant la liberté, il commet de nouveaux vols et surtout un double assassinat à coups de hache qui défraie la chronique. Désinvolte et cynique, il avoue tout et au-delà devant la cour d’assises, transformant son procès en véritable tribune théatrâle où il fustige l’ordre moral et la société. Condamné à mort, il utilise les quelques semaines avant son exécution pour écrire ses Mémoires. Il est guillotiné le 9 janvier 1836. Son livre, "Mémoires, révélations et poésies de Lacenaire, écrits par lui-même à la Conciergerie", sera publié quelques mois plus tard, en partie censuré par l’éditeur. «Criminel romantique», «Poète assassin», «Dandy du crime», Lacenaire a depuis fait l’objet de bien des figurations. De Marcel Carné ("Les Enfants du Paradis") à André Breton en passant par Michel Foucault, Guy Debord, René Char, Lautrémont ("Les Chants de Maldoror"), Stendhal ("Lamiel"), Baudelaire et Dostoïevski ("Crime et Châtiment"), son œuvre et sa vie n’ont cessé d’alimenter la littérature.