Prix public : 19,00 €
Nous sommes au printemps 1992 à Sarajevo. L’ex-Yougoslavie est en train de se déchirer : le monde est inquiet sur ce que pourrait être le sort immédiat de Sarajevo et de la Bosnie-Herzégovine, ville et territoire que l’on percevait comme un modèle d’intégration ethnique. En ce printemps 1992, à la sortie de l’un de ces hivers toujours rigoureux en Bosnie-Herzégovine, un mariage serbe se prépare pour être célébré en ville de Sarajevo. Un coup de feu est tiré… un jeune Serbe, l’un des participants aux célébrations, tombe, mortellement touché. Pour beaucoup de ceux qui allaient vivre la guerre et les combats à Sarajevo et aux alentours, c’était là l’un des éléments déclencheurs – sinon le principal – qui allait conduire à la guerre en Bosnie-Herzégovine. Les combats dureront quelque trois ans et demi sans que la communauté internationale – malgré le fait que les Serbes avaient remis l’aéroport aux forces internationales pour faciliter la mise en œuvre de l’aide humanitaire – ne parvienne à empêcher les parties de s’entre-déchirer. Le récit présente ainsi l’histoire essentiellement fictive d’une équipe d’avocats de la défense confrontée à ce qui allait devenir l’un des plus grands procès criminels de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle, en relation à la bataille de Sarajevo. Une équipe confrontée aux malheurs des gens, à leurs souffrances, à leurs histoires. À la vie, à la mort. Et en tout état, à l’horreur de la guerre. Histoire fictive aussi pour la raison que le récit expose toutes les problématiques auxquelles renvoient d’une part l’affaire, mais aussi les difficultés concrètes de celle-ci. Ce sous le double regard d’une présentation romancée mais aussi basée sur la réalité de la conduite d’un dossier pénal devant une juridiction internationale appelée à juger de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. Tout en étant fictive, l’histoire se fonde cependant sur nombre d’informations publiques qui auront pu être obtenues en lien avec l’affaire dite de « Sarajevo ». Pour l’auteur, deux questions se posent : où étaient alors l’Europe et le monde lorsqu’à Sarajevo les gens s’entre-déchiraient, alors qu’étaient organisés ouvertement (ou peu s’en faut) de vastes trafics d’armements ? Que faudra-t-il faire pour que tout cela ne se reproduise plus ? Ce roman judiciaire, mené de main de maître, décortique les failles de la justice internationale et met en garde contre les dangers de l’intégrisme sous toutes ses formes. Stéphane Piletta-Zanin était l’avocat du général Stanislav Galić au Tribunal de La Haye.