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Claude Béglé fut Président de la Poste suisse entre 2009 et 2010. Venu de l'international, il pensait lui amener un nouveau souffle. Mais il se heurte à la crainte du changement, au repli sur soi, à un fonctionnement opaque et souterrain. Chasse gardée, cercles discrets et réseaux d'influence. Un témoignage sans langue de bois. Une réflexion sur les rouages de nos institutions. Choc de cultures entre repli sur soi et ouverture. C'est l'histoire de dirigeants déterminés à refuser le changement face à un président de la Poste fraîchement nommé par le Conseil fédéral. Rentré dans son pays après une longue carrière à l'étranger au sein d'entreprises de renom, il voulait proposer une nouvelle vision pour cette vénérable institution qu'est la Poste suisse. Face à la diminution des volumes du courrier, il préconise la sauvegarde du service public par la recherche de nouveaux relais de croissance. Mais à peine est-il en place que l'ancienne garde de la Poste cherche à l'empêcher d'agir. Elle fait nommer un directeur général incarnant le statu quo. L'inertie semble l'emporter. On ne veut ni sang neuf, ni idées provenant de l'extérieur. C'est une mécanique parfaitement huilée, avec ses règles non dites et ses réseaux agissant dans l'ombre. L'affrontement est programmé, d'autant qu'au-delà du président, c'est parfois le conseiller fédéral lui-même qui est visé. Avec en toile de fond une guerre sourde d'information, de désinformation et même de "fake news" avant l'heure. Cette partie d'échecs très serrée entraîne la chute du directeur général puis, un mois plus tard, au terme d'une intense campagne de dénigrement et de vengance, le départ du président. Au-delà des aspects parfois rocambolesques de cette confrontation sans merci, ce récit lève le voile sur la façon dont fonctionnent en Suisse les rouages discrets du pouvoir, les cercles et les réseaux d'influence qui assurent parfois la survivance de vraies chasses gardées. Ce témoignage permet de mieux comprendre le fonctionnement de nos institutions. Combien de temps sera-t-il encore possible de faire face à un monde de plus en plus globalisé en recourant à la formule magique de nos ancêtres, faite davantage de compromis et d'équilibre supposé que de vision d'avenir et de détermination?