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Comment l'Antiquité était-elle perçue et interprétée dans le royaume de France et dans les états bourguignons aux derniers siècles du Moyen Âge? Dans quelle mesure ce regard et les usages qu'il pouvait dicter - intellectuels, moraux, politiques - se sont-ils modifiés entre les années 1350, période des premières traductions françaises de textes classiques à l'instigation du roi Jean le Bon, et la décennie 1520, traditionnellement considérée comme le début de la Renaissance en France avec le retour de captivité de François Ier après la défaite de Pavie et le coup d'envoi du chantier de Fontainebleau? C'est autour de ces questions, centrées par souci de cohérence sur la production livresque, manuscrite et imprimée, que s'articulent les dix-huit contributions du présent volume. Elles révèlent les enjeux littéraires (traductions, réécritures et humanisme), artistiques (essor du style à l'antique, art de la perspective) et, surtout, idéologiques (moralisation des mythes, condamnation de la tyrannie, éloge de la femme, émergence d'un sentiment national) que revêtent l'histoire et la mythologie antiques au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance. Chrystèle Blondeau et Marie Jacob sont enseignantes au département d'histoire de l'art et d'archéologie de l'université Paris Ouest Nanterre La Défense. Leurs travaux portent principalement sur la représentation des thèmes historiques, la réception de l'Antiquité et la commande aristocratique dans le royaume de France et dans les états bourguignons à la fin du Moyen Âge.