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Le recours aux catégories rhétorico-poétiques est l'une des stratégies les plus couramment employées par les critiques et les érudits de l'Antiquité et de l'Âge moderne pour qualifier les œuvres figurées et pour les comparer entre elles. La critique littéraire a ainsi fourni de manière répétée un cadre théorique et une terminologie stylistique permettant de célébrer certaines œuvres d'art et certains artistes et d'en disqualifier d'autres. Après un premier volume consacré à l'usage des notions stylistiques dans le discours critique sur les arts, le présent ouvrage se propose d'étudier la façon dont certains artistes ont pu s'approprier les théories stylistiques et éventuellement y répondre par des œuvres programmatiques. Si les auteurs littéraires avaient la possibilité de réélaborer les théories stylistiques, pouvons-nous en dire autant des peintres et des sculpteurs? Cet ouvrage propose plusieurs études de cas où l'on peut légitimement supposer que les artistes étaient conscients de l'existence d'une terminologie critique largement empruntée à l'analyse des sources rhétoriques et poétiques et qu'ils ont souhaité y répondre par leurs œuvres. La dernière partie de l'ouvrage s'interroge enfin sur l'éventuelle influence de la lecture stylistique sur les modalités d'exposition des productions artistiques.