Prix public : 25,00 €
Le lien entre mémoire et migration – et mémoire de la migration ! – est le sujet de cet ouvrage, qui interroge les logiques animant et gardant trace des migrations. Les migrations sont perçues habituellement comme cause ou comme effet de la mondialisation tandis que la mémoire semble avoir pris depuis quelques décennies des allures de course à la patrimonialisation des dimensions les plus diverses de la culture. Paradoxalement, si de nombreux travaux ont envisagé les migrations et la mémoire comme processus humains et sociaux ainsi que comme objets de recherche, peu ont placé leur articulation au centre de leurs questionnements. La problématique qui structure cet ouvrage pense ensemble les logiques de la mémoire et les logiques de la migration – soit une mobilité qui se donne à voir dans l’espace, mais se dessine surtout dans la dimension du passage, des ruptures et des transferts qu’entraînent les phénomènes de mobilité. L’originalité de l’approche proposée ici tient au dialogue qui est établi entre l’observation des migrations en préhistoire qui réfléchissent à partir des « traces » matérielles, et les approches plus diversifiées des migrations et des mises en récits mémorielles qui informent la réflexion des anthropologues. Le dialogue entre préhistoire et anthropologie est déployé autour de trois axes transversaux : les récits institutionnels sur la migration, le sens donné par les acteurs à leurs expériences migratoires et le travail d’homogénéisation qu’opère la mise en récit et, enfin, le vécu immédiat de la migration comme séquence biographique.