Prix public : 20,00 €
Les progrès enregistrés par les sciences de la vie sont appelés à modifier nombre de nos conceptions relatives à la personne humaine et à la société. Mais alors qu'il existe une riche littérature théorique sur ce sujet, peu d'études avaient jusqu'à ce jour été consacrées aux pratiques résultant des appropriations sociales des savoirs en génétique et neurosciences. L'objectif principal de ce livre est de contribuer à combler cette lacune, grâce aux contributions de chercheuses et chercheurs issus de différentes disciplines (neurosciences, sociologie, histoire, sciences de l'information et de la communication...). Il révèle une tendance, perceptible depuis quelques décennies dans nos sociétés, à « biologiser le social ». L'importation de grilles d'analyses et d'action inspirées par les sciences biologiques touche en effet un nombre grandissant d'univers, des débats autour du genre, de la race, du transhumanisme ou de la souffrance sociale, aux pratiques en mutation dans les domaines de la santé mentale, du sport, de l'éducation, du marketing ou du droit. À partir d'études de cas concrètes, ce livre conduit à réexaminer la question des relations entre recherche, idéologie scientifique et ingénierie sociale, à l'heure où la biologie s'inscrit durablement dans l'horizon mental de notre temps.