Prix public : 17,80 €
Courville, décembre 1944 : la France s’apprête à fêter le premier Noël de la Libération. Pourtant, dans ce petit village de la Marne, deux SS en rupture de ban prennent cinq femmes en otages. Ils ont résolu d’achever leurs existences perdues dans un dernier bouquet de violences et de crimes. Seule une mort spectaculaire pourra couronner leur folie meurtrière. A moins qu’une rencontre inattendue offre une autre voie.De larmes et de lumière s’ouvre au cœur de la seconde Guerre Mondiale et de ses Crimes contre l’Humanité ; puis en accompagne victimes et bourreaux sur plus d’un demi-siècle de vie. Des destins s’entrecroisent et cherchent leur chemin entre les obstacles de la culpabilité, de la vengeance et de la mémoire, avec en perspective la petite lumière du pardon.Mais l’auteur des actes les plus terribles est-il encore pardonnable ? De l’indignation à l’émotion, en passant par la révolte et la compassion, ce roman ne laisse pas indifférent. Un récit bouleversant au rythme haletant.Extrait :« Quand Otto et lui décidèrent d’en finir, ils voulurent le faire avec superbe, la grandeur n’étant plus pour eux. Fièrement sanglés dans leurs beaux uniformes et tuant encore une dernière fois ; c’est sur un cri de haine qu’ils tirèrent leur révérence. S’il fallait maintenant, sur le seuil de la scène, mendier une improbable grâce, Frantz comprenait bien que ce ne pourrait être du bout des lèvres. Il butait encore et toujours sur le mur du temps nécessaire à une telle conversion.La porte tremblait plus lourdement à chaque coup ; les vitraux volaient en éclats, ouvrant dans les fenêtres hautes de l’église des jours béants où s’engouffraient ensemble les vents de décembre, les cris de la populace et la lueur des flambeaux. Qu’avait-il dans les mains qui pût monnayer son pardon ? Son arme lui échappa et tomba d’un bruit sec. Plus il mesurait la valeur de ce qu’il brûlait maintenant de recevoir ; et plus il se savait incapable d’en payer le prix. Définitivement incapable.Mais mérite-t-on jamais le pardon que l’on demande ? N’est-ce pas justement parce qu’on ne le mérite pas qu’il faut le demander ?… Doit-on d’abord se convertir pour oser approcher la Croix ; ou y vient-on rencontrer Celui sans qui rien ne serait possible ? »