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Un enfant blessé est une larme de trop dans ce monde. Comment y rester insensible lorsque notre devoir fraternel est de veiller à ce que cette larme puisse sécher ? Le Père Jean-Yves Ducourneau, ayant été lui-même méprisé et abandonné par sa mère, dénonce la maltraitance enfantine pour mieux nous assurer de la présence amoureuse de Dieu, si invisible et insensible soit-elle parfois. Ainsi, dans la vie d'un enfant maltraité, souvent depuis le nid intra-utérin, se joue un étrange combat fait de désespérance et d'espérance, de mal de mère et de bien de Dieu, combat dont l'issue, divine et positive, est certaine, même si l'issue humaine peut être tragique. Nous sommes invités à participer à ce combat en étant des balises de lumière pour les enfants qui sont dans les ténèbres du mal de mère. Nous trouverons alors les mots qui aideront à lutter contre les maux de l'absence d'amour ou du rejet maternel. Or, nous sommes certains que le premier soldat de cette lutte est le Père du Ciel lui-même. Il ne cesse de gratifier chacun de son bien de Dieu, nous redisant ainsi qu'Il est la source de tout véritable amour, maternel et paternel, duquel découle tout amour humain. Par ce témoignage poignant, une nouvelle perspective est possible : s'ouvrir à la certitude que toute personne est profondément aimable et aimée de Dieu, dans une relecture de vie réaliste et pleine de promesses. Landais né en 1960 et élevé pour une grande part en famille d'accueil, le père Jean-Yves Ducourneau, prêtre de la Mission de saint Vincent de Paul, est actuellement aumônier militaire. Il a notamment servi en Côte d'Ivoire, Tchad, Centrafrique, Liban, Kosovo, Macédoine et dernièrement en Afghanistan. Auparavant, il a été aumônier de prison et bénévole au sein de l'Association d'aide aux gens de la rue, Aux Captifs la Libération, sise à Paris. Auteur d'ouvrages sur la spiritualité de saint Vincent de Paul, il assure aussi des conférences et des prédications de retraites auprès des Filles de la Charité.