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Dès la plus haute Antiquité, les Égyptiens manifestèrent le besoin de contrôler les déserts. Les zones arides aux marges de la vallée du Nil furent gérées par des gouverneurs provinciaux depuis les débuts de l’Ancien Empire, et les principales oasis furent soumises à l’autorité de fonctionnaires envoyés en mission par le pouvoir central. Le processus de colonisation entraîna le développement de centres urbains et l’installation de nécropoles. Les vestiges de Balat, datés principalement de l’Ancien Empire, constituent l’exemple le plus significatif. En outre, les dernières découvertes dans le désert entre Égypte, Libye et Soudan révèlent la capacité des expéditions à rejoindre des territoires éloignés. L’administration des contrées désertiques comportait la supervision du réseau des pistes qui permettait de détourner les routes bordant le Nil. Selon les époques, elles furent utilisées pour contourner des territoires ennemis ou pour faciliter les relations politiques et commerciales avec la Nubie et l’Afrique centrale. Ce livre rassemble les sources textuelles de la vallée du Nil qui mentionnent le désert et les oasis « de l’Ouest » ainsi qu’une série de documents récemment mis à jour dans ces régions. L’analyse des sources livre une image des charges détenues par les fonctionnaires du désert occidental. Toutes les catégories de la société égyptienne y sont répertoriées : gouverneurs, militaires, prêtres, artisans, ouvriers agricoles. L’étude de leurs titulatures montre l’évolution du système administratif et du regard que les Égyptiens portaient sur les régions périphériques du pays.