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En tant que droits naturels inhérents à la personne humaine et antérieurs à l'institution politique du Pacte social, les droits de l'homme se sont développés et continuent à être présentés comme des droits universels, profitant d'une manière égale à tous les individus. Mais cette vision universaliste et égalitaire qui constitue l'apanage de la Modernité et de l'humanisme juridique est confrontée à la question de la prise en compte des particularismes. Il en est ainsi des sectes, lesquelles, invoquant le titre de religions, luttent contre le régime de discriminations dont elles estiment faire l'objet en matière de libre exercice des cultes ; des minorités qui, notamment en France, réclament la reconnaissance de droits fondamentaux spécifiques, contredisant ainsi le principe républicain de leur jouissance et de leur exercice uniformes ; également des détenus, des enfants ou des étrangers dont la situation de vulnérabilité appelle une attention particulière quant à la garantie de leurs droits fondamentaux ; ou enfin des parlementaires dont les fonctions spécifiques fondent une liberté d'expression renforcée et une immunité de parole. Ces questions sont analysées par des contributeurs d'horizons variés dans le second numéro des Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux sous le thème « Les titulaires particuliers des droits fondamentaux », thème principal qui est complété par des contributions diverses publiées dans une partie « Variétés ».