Prix public : 22,00 €
Le De planctu nous raconte un de ces moments assez rares dans l’histoire de l’humanité, où la pensée, armée de ses forces naturelles, s’éveille comme en se jouant à ce qu’elle ignorait, quitte le confort de ses limites habituelles et se risque dans leur au-delà : on y suit la genèse d’un regard neuf qui, cédant à la liberté offerte par la fiction, fait éclore le possible d’une autre vérité. Alain, seul témoin éploré de ce qui restait d’honnêteté chez les humains, nous raconte comment il s’est s’aventuré dans un espace dont il ne mesurait pas les dangers, l’espace de son ignorance. Cette métamorphose se joue dans le scénario rêvé (fiction dans la fiction) d’une révélation mystique. Natura paraît et Alain tombe dans « l’aliénation de l’extase », qui non seulement fait de lui un autre homme, mais le fait accéder à un nouveau mode de connaissance. La vision est ce nouveau mode, où dans l’immédiateté de la Présence se révèle une nouvelle forme de la vérité. Il ne s’agit plus de comprendre, comme en théologie ou en philosophie, mais de vivre, expérimenter ce qu’on voit dans l’espace d’une intelligence concrète, palpable.